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Ravalement de façade : obligation et réglementation

Introduction

Le ravalement de façade est bien plus qu’une simple opération esthétique. Il s’agit d’un entretien essentiel qui protège votre bâtiment des agressions extérieures, améliore ses performances énergétiques et préserve sa valeur patrimoniale. Mais saviez-vous que dans de nombreuses communes, le ravalement de façade n’est pas optionnel mais constitue une obligation légale ?

En France, et particulièrement dans la Drôme, la réglementation encadre strictement les travaux de ravalement. Délais à respecter, autorisations administratives, normes techniques, sanctions en cas de non-respect : le cadre juridique est complexe et méconnu de nombreux propriétaires. Cette méconnaissance peut entraîner des amendes, des injonctions de travaux ou des complications lors de la vente d’un bien immobilier.

Dans cet article complet, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir sur les obligations et la réglementation en matière de ravalement de façade. Que vous soyez propriétaire d’une maison individuelle, d’un immeuble en copropriété ou d’un local commercial dans la Drôme, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour vous mettre en conformité et mener à bien votre projet.

Le cadre légal du ravalement de façade

L’obligation décennale : principe fondamental

Le Code de la construction et de l’habitation impose aux propriétaires une obligation d’entretien de leur bien immobilier. Cette obligation s’étend naturellement aux façades qui constituent l’enveloppe protectrice du bâtiment et son interface avec l’espace public.

L’article L132-1 du Code de la construction stipule que « les façades des immeubles doivent être constamment tenues en bon état de propreté ». Cette formulation générale est précisée par des règlements locaux qui fixent des périodicités plus strictes.

La plupart des communes françaises, y compris dans la Drôme, ont adopté des règlements imposant un ravalement de façade au minimum tous les 10 ans. Cette obligation décennale vise à maintenir l’aspect et la salubrité des bâtiments, à protéger les passants des chutes de matériaux et à préserver le patrimoine architectural.

Les variations selon les communes

Si le principe de l’obligation décennale est largement répandu, son application concrète varie d’une commune à l’autre. Certaines villes imposent un ravalement tous les 10 ans strictement, d’autres tous les 15 ans, et quelques-unes n’ont pas fixé de délai précis mais exigent simplement que les façades soient maintenues « en bon état ».

Dans la Drôme, les grandes villes comme Valence, Romans-sur-Isère et Montélimar disposent de règlements spécifiques. À Valence, par exemple, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) contient des dispositions concernant l’entretien des façades, particulièrement dans le centre historique où des règles esthétiques s’ajoutent aux obligations d’entretien.

Les communes rurales appliquent généralement des règles plus souples mais n’en restent pas moins vigilantes sur l’état des bâtiments, notamment lorsqu’ils bordent la voie publique ou présentent un danger.

Qui est concerné par cette obligation ?

L’obligation de ravalement incombe au propriétaire du bien, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale. Le propriétaire occupant est donc responsable de l’entretien de sa façade, tout comme le propriétaire bailleur qui ne peut reporter cette charge sur son locataire.

Dans le cas d’une copropriété, c’est le syndicat des copropriétaires, représenté par le syndic, qui est responsable de l’entretien des parties communes, incluant les façades. La décision de ravalement doit être votée en assemblée générale et fait l’objet d’un budget particulier réparti entre les copropriétaires selon leurs tantièmes.

Les propriétaires de locaux commerciaux, d’immeubles de bureaux ou de bâtiments industriels sont également soumis à cette obligation, sans exception liée à la destination du bien.

Les différents types de ravalement et leurs obligations

Le ravalement simple

Le ravalement simple consiste à nettoyer, réparer et repeindre les façades sans en modifier l’aspect général. Il comprend généralement le nettoyage des murs, le traitement des fissures, la réparation des joints, l’application d’un enduit de rénovation et la peinture finale.

Ce type de ravalement, lorsqu’il ne modifie ni l’aspect extérieur ni les matériaux de façade, constitue un simple entretien et ne nécessite généralement aucune autorisation préalable. Il répond à l’obligation décennale d’entretien et suffit dans la plupart des situations.

Le ravalement avec modification de l’aspect

Si vous souhaitez changer la couleur de votre façade, modifier le type d’enduit, ajouter des éléments décoratifs ou transformer l’aspect général, vous entrez dans le cadre d’une modification de l’aspect extérieur. Cette situation nécessite impérativement une déclaration préalable de travaux auprès de votre mairie.

Dans les secteurs protégés (périmètre d’un monument historique, site classé, zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager), l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) est également requis. Le non-respect de cette procédure expose à des sanctions et à l’obligation de remettre la façade dans son état initial.

Le ravalement avec isolation thermique par l’extérieur

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est de plus en plus encouragée pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. Elle consiste à envelopper le bâtiment d’un isolant recouvert d’un enduit de finition.

Ce type de ravalement modifie nécessairement l’aspect extérieur et parfois les dimensions du bâtiment. Il nécessite donc une déclaration préalable de travaux, voire un permis de construire si la surface créée dépasse certains seuils ou si le projet se situe dans un secteur protégé.

L’ITE bénéficie cependant d’aides financières importantes (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, CEE) qui peuvent couvrir une part significative des coûts, rendant cette solution particulièrement attractive lors d’un ravalement obligatoire.

Les autorisations administratives nécessaires

La déclaration préalable de travaux

La déclaration préalable (DP) est obligatoire dès lors que le ravalement modifie l’aspect extérieur du bâtiment, notamment par un changement de couleur, de matériau ou de type d’enduit. Elle doit être déposée en mairie avant le début des travaux, accompagnée d’un dossier comprenant photos de l’état actuel, plan de situation, plan des façades et description détaillée du projet.

Le délai d’instruction est généralement d’un mois à compter de la date de dépôt du dossier complet. La mairie peut accepter le projet, le refuser ou demander des modifications. Pendant ce délai, aucun travaux ne doit débuter sous peine de sanctions.

La déclaration préalable est affichée en mairie et sur le terrain pendant toute la durée des travaux. Les tiers disposent d’un délai de deux mois après cet affichage pour contester le projet devant le tribunal administratif.

Le permis de construire

Le permis de construire devient nécessaire lorsque le ravalement s’accompagne de modifications structurelles importantes : création d’ouvertures, modification de la volumétrie, surélévation, ou lorsque l’ITE crée une surface de plancher supérieure à 20 m² (40 m² dans certaines zones urbaines).

Le dépôt d’un permis de construire implique un dossier plus complet qu’une simple déclaration préalable et un délai d’instruction de deux à trois mois. La complexité de cette démarche justifie souvent le recours à un architecte, d’ailleurs obligatoire au-delà de 150 m² de surface de plancher.

Les cas de dispense d’autorisation

Certains ravalements sont dispensés de toute autorisation administrative :

  • Le ravalement à l’identique, n’entraînant aucune modification d’aspect, de couleur ou de matériaux
  • Les travaux d’entretien courant : nettoyage de façade, réparations ponctuelles
  • Les ravalements dans certaines zones non protégées où le PLU ne l’exige pas

Attention toutefois : même dispensé d’autorisation, le ravalement doit respecter les règles du PLU concernant l’aspect des façades. En cas de doute, consultez le service urbanisme de votre mairie qui vous renseignera gratuitement sur vos obligations.

Les règles d’urbanisme à respecter

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Le PLU définit les règles d’urbanisme applicables dans chaque commune. Son règlement contient généralement un chapitre dédié à « l’aspect extérieur des constructions » qui fixe les prescriptions concernant les façades : couleurs autorisées, types d’enduits, matériaux proscrits, règles spécifiques aux toitures.

Dans la Drôme, de nombreuses communes ont établi des chartes architecturales ou des nuanciers précisant les teintes acceptables pour les façades. Ces documents, consultables en mairie, visent à préserver l’harmonie du paysage urbain et l’identité locale.

Le non-respect des prescriptions du PLU expose à un refus d’autorisation de travaux et, si les travaux sont réalisés malgré tout, à une mise en demeure de mise en conformité assortie d’une astreinte financière.

Les zones protégées

La Drôme compte de nombreux secteurs protégés au titre du patrimoine : centres historiques, abords de monuments historiques (rayon de 500 mètres), sites classés ou inscrits. Dans ces zones, tout projet de ravalement, même à l’identique, doit recevoir l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France.

L’ABF examine le projet sous l’angle de l’intégration architecturale et paysagère. Il peut imposer des prescriptions particulières : utilisation de matériaux traditionnels, respect de teintes historiques, conservation d’éléments décoratifs. Son avis s’impose à la commune qui ne peut délivrer l’autorisation de travaux sans son accord.

Les secteurs sauvegardés, présents dans certaines villes drômoises, sont soumis à des règles encore plus strictes avec un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) qui se substitue au PLU.

Les servitudes d’utilité publique

Votre terrain peut être grevé de servitudes limitant votre liberté de ravalement : servitude de passage pour accès aux réseaux, servitude de vue imposant un recul minimal, servitude de cour commune en copropriété. Consultez le cadastre et l’état hypothécaire pour identifier les servitudes affectant votre bien avant d’engager des travaux.

La procédure en cas d’injonction de travaux

Le constat de l’état de la façade

Lorsqu’une façade présente des signes de dégradation (enduit décollé, fissures importantes, infiltrations, pierres de parement descellées), la commune peut constater cet état et enjoindre au propriétaire de réaliser les travaux nécessaires.

Cette constatation peut résulter d’une inspection systématique menée par les services municipaux, d’un signalement de riverains ou d’une commission de sécurité. Un agent assermenté dresse un procès-verbal détaillant les désordres constatés et leur dangerosité potentielle.

L’arrêté de mise en demeure

Sur la base de ce constat, le maire prend un arrêté de mise en demeure imposant au propriétaire de réaliser le ravalement dans un délai déterminé, généralement entre 3 et 12 mois selon l’ampleur des travaux et l’urgence de la situation.

Cet arrêté, notifié par lettre recommandée avec accusé de réception, précise les travaux à effectuer, le délai imparti et les sanctions encourues en cas de non-exécution. Le propriétaire peut contester cet arrêté devant le tribunal administratif dans un délai de deux mois.

Les sanctions en cas de non-respect

Si le propriétaire n’a pas effectué les travaux dans le délai imparti, plusieurs sanctions peuvent être appliquées :

L’astreinte financière : Le maire peut prononcer une astreinte journalière de 75 à 1 500 euros tant que les travaux ne sont pas réalisés. Cette somme s’accumule rapidement et devient très dissuasive.

L’exécution d’office : La commune peut réaliser elle-même les travaux aux frais du propriétaire défaillant. Les coûts, majorés des frais administratifs, sont récupérés par inscription d’une hypothèque légale sur le bien ou par prélèvement direct en cas de mise en vente.

L’amende pénale : Le non-respect d’une mise en demeure constitue une contravention de 5ème classe passible d’une amende pouvant atteindre 1 500 euros (3 000 euros en cas de récidive). Cette sanction pénale peut s’ajouter à l’astreinte administrative.

Les conséquences civiles : Un propriétaire dont la façade dégradée cause un préjudice à un tiers (chute d’enduit, infiltration chez le voisin) engage sa responsabilité civile. Il peut être condamné à indemniser les victimes pour les dommages matériels et corporels causés.

Les obligations spécifiques en copropriété

La décision en assemblée générale

Dans une copropriété, la décision de ravaler les façades relève de la compétence de l’assemblée générale des copropriétaires. Selon l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965, les travaux nécessaires à la conservation de l’immeuble et ceux mis à la charge des copropriétaires par décision administrative sont votés à la majorité simple (majorité des voix exprimées).

En revanche, si le ravalement comprend des améliorations non obligatoires (isolation thermique, modification esthétique), la majorité absolue (majorité de tous les copropriétaires) est requise, ce qui rend parfois le vote plus difficile.

Le syndic doit inscrire le ravalement à l’ordre du jour de l’assemblée générale, présenter plusieurs devis comparatifs et proposer un plan de financement. Le vote porte sur le principe des travaux, le choix de l’entreprise et le montant des appels de fonds.

Le financement et les appels de fonds

Une fois le ravalement voté, le syndic appelle les fonds auprès des copropriétaires selon la répartition prévue par le règlement de copropriété (généralement au prorata des millièmes). Les appels de fonds sont échelonnés selon l’avancement des travaux : provision initiale, paiements intermédiaires, solde final.

Un copropriétaire qui ne paierait pas sa quote-part s’expose à des pénalités de retard et à des poursuites judiciaires. Le syndic peut demander au tribunal de grande instance une injonction de payer et, le cas échéant, faire inscrire une hypothèque sur le lot défaillant.

Pour faciliter le financement, les copropriétaires peuvent recourir à des prêts collectifs spécialement conçus pour les travaux en copropriété. Ces prêts, garantis par le syndicat, offrent généralement des conditions avantageuses.

Les aides financières en copropriété

Les copropriétés peuvent bénéficier d’aides importantes pour financer un ravalement avec amélioration énergétique :

MaPrimeRénov’ Copropriété : Cette aide de l’ANAH peut financer jusqu’à 25% du montant des travaux (45% pour les copropriétés fragiles), dans la limite de 25 000 euros par logement. Elle est accessible aux copropriétés dont 75% des lots sont des résidences principales et dont le gain énergétique atteint au moins 35%.

L’éco-prêt à taux zéro collectif : Ce prêt sans intérêts peut financer jusqu’à 50 000 euros de travaux par logement, remboursables sur 15 ans. Chaque copropriétaire souscrit individuellement son prêt au prorata de ses tantièmes.

Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Les fournisseurs d’énergie financent une partie des travaux d’isolation par l’extérieur en échange de certificats. Ces primes, cumulables avec MaPrimeRénov’, peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros par logement.

Les aides financières pour le ravalement

MaPrimeRénov’ pour les particuliers

Depuis 2020, MaPrimeRénov’ a remplacé le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique) et les aides de l’ANAH. Cette prime, versée dès la fin des travaux, finance les ravalements comprenant une isolation thermique par l’extérieur.

Son montant varie selon les revenus du foyer (barèmes MaPrimeRénov’ Bleu, Jaune, Violet, Rose) et l’ampleur des travaux. Pour une ITE, les primes peuvent atteindre 75 euros par m² pour les ménages très modestes, 60 euros pour les modestes, 40 euros pour les intermédiaires.

Pour bénéficier de MaPrimeRénov’, vous devez faire appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et respecter des critères techniques précis concernant la résistance thermique de l’isolant.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L’éco-PTZ permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans intérêts, jusqu’à 50 000 euros remboursables sur 15 ans. Il est accessible sans conditions de ressources et concerne les logements achevés depuis plus de deux ans.

Pour un ravalement avec ITE, l’éco-PTZ peut financer l’intégralité des travaux incluant la pose d’échafaudages, la dépose de l’ancien revêtement, la pose de l’isolant, l’enduit de finition et la peinture. Il est cumulable avec MaPrimeRénov’.

Les aides locales dans la Drôme

Plusieurs collectivités de la Drôme proposent des aides complémentaires pour les ravalements :

Valence Romans Agglo : L’agglomération peut accorder des subventions pour les travaux de rénovation énergétique, incluant les ITE, dans le cadre de son programme Habiter Mieux.

Le Conseil Départemental de la Drôme : Des aides spécifiques existent pour la rénovation du bâti ancien, particulièrement dans les secteurs ruraux en déprise.

L’ANAH : L’Agence Nationale de l’Habitat accorde des subventions importantes (jusqu’à 50% du montant des travaux) aux propriétaires aux revenus modestes pour des travaux de rénovation lourde incluant le ravalement.

Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de l’Espace France Rénov’ de la Drôme pour connaître les aides disponibles dans votre secteur.

Les avantages fiscaux

Au-delà des aides directes, certains avantages fiscaux peuvent alléger le coût d’un ravalement :

La TVA réduite : Les travaux de ravalement bénéficient d’un taux de TVA réduit à 10% au lieu de 20%, à condition que le logement soit achevé depuis plus de deux ans. Si le ravalement comprend une amélioration énergétique, le taux peut même descendre à 5,5%.

La déduction des revenus fonciers : Les propriétaires bailleurs peuvent déduire le coût du ravalement de leurs revenus fonciers. En régime réel, l’intégralité des dépenses d’entretien et de réparation est déductible l’année de paiement.

L’exonération temporaire de taxe foncière : Certaines communes accordent une exonération partielle et temporaire de taxe foncière (de 50% à 100% pendant 3 ans) pour les travaux de rénovation énergétique importants. Renseignez-vous auprès de votre centre des impôts.

Les normes techniques à respecter

L’isolation thermique réglementaire

Si vous profitez de votre ravalement pour isoler par l’extérieur, vous devez respecter les exigences de la Réglementation Thermique existante (RT existant). Cette réglementation impose une résistance thermique minimale de l’isolant :

  • R ≥ 3,7 m².K/W pour les murs en façade ou en pignon
  • R ≥ 2,3 m².K/W pour les planchers bas
  • R ≥ 6 m².K/W pour les toitures-terrasses

Ces valeurs garantissent une performance énergétique significative et conditionnent l’éligibilité aux aides financières. Un bureau d’études thermiques peut vous accompagner dans le dimensionnement de l’isolation.

Les règles de sécurité sur chantier

Tout ravalement nécessite l’installation d’échafaudages. Cette mise en place doit respecter des normes de sécurité strictes pour protéger les ouvriers et les passants. L’échafaudage doit être monté par des professionnels qualifiés, régulièrement contrôlé et signalé par une déclaration préalable en mairie.

Si l’échafaudage empiète sur la voie publique, une autorisation d’occupation temporaire du domaine public doit être demandée à la mairie. Cette autorisation, généralement payante, fixe la durée et les conditions d’occupation.

Les travaux générant du bruit doivent respecter les horaires autorisés par l’arrêté municipal : généralement de 8h à 12h et de 14h à 19h en semaine, avec des restrictions le samedi et une interdiction le dimanche et les jours fériés dans la plupart des communes.

La gestion des déchets de chantier

Le ravalement génère des déchets de démolition (ancien enduit, peinture) et d’emballages qui doivent être évacués conformément à la réglementation. L’entreprise en charge des travaux doit trier les déchets et les acheminer vers des installations agréées.

Les déchets dangereux (peintures contenant du plomb, amiante dans les anciens enduits) nécessitent une élimination spécifique par des entreprises certifiées. Avant tout ravalement d’un bâtiment ancien, un diagnostic amiante et plomb doit être réalisé pour identifier la présence de ces matériaux et adapter le protocole de dépose.

Les particularités dans la Drôme

Le climat drômois et ses contraintes

Le climat de la Drôme, marqué par le mistral, des précipitations irrégulières et des amplitudes thermiques importantes, impose des contraintes spécifiques pour les ravalements. Les enduits et peintures doivent résister au vent violent, aux UV intenses du sud de la Drôme, aux cycles gel-dégel dans le nord du département.

Les professionnels locaux comme GV Rénovation connaissent ces contraintes et sélectionnent des matériaux adaptés : enduits souples pour absorber les mouvements du support, peintures hydrofuges pour protéger de la pluie battue, teintes stables résistant à la décoloration.

Le patrimoine architectural drômois

La Drôme possède un riche patrimoine architectural avec des styles variés : maisons en pierre du Vercors, bâtisses en pisé de la plaine de Valence, mas provençaux du sud. Chaque type de construction nécessite une approche spécifique du ravalement respectant les techniques traditionnelles.

Les bâtiments anciens en pierre ou pisé requièrent des enduits à la chaux permettant la respiration des murs. L’utilisation de ciments modernes imperméables peut entraîner des désordres graves : rétention d’humidité, salpêtre, dégradation accélérée des matériaux.

Dans les villages pittoresques de la Drôme (Le Poët-Laval, Mirmande, La Garde-Adhémar), les règles esthétiques sont particulièrement strictes pour préserver l’harmonie des ensembles. Les nuanciers imposent généralement des teintes ocres, beiges et terres qui s’intègrent au paysage.

Les entreprises qualifiées RGE dans la Drôme

Pour bénéficier des aides financières, vous devez obligatoirement faire appel à une entreprise certifiée RGE. Dans la Drôme, plusieurs artisans disposent de cette qualification qui atteste de leur compétence en matière de rénovation énergétique.

GV Rénovation, expert du ravalement dans la Drôme, vous accompagne dans toutes les étapes de votre projet : diagnostic de l’état de vos façades, conseil sur les techniques et matériaux adaptés, constitution du dossier d’aides financières, réalisation des travaux dans le respect des normes et du PLU.

Conseils pratiques pour votre ravalement

Anticiper l’obligation décennale

N’attendez pas l’injonction municipale pour ravaler vos façades. En anticipant, vous choisissez le moment optimal, négociez les prix, profitez des aides disponibles et évitez le stress d’une mise en demeure.

Planifiez votre ravalement en fonction de l’état réel de vos façades plutôt que selon un calendrier strict. Une inspection tous les 5 ans permet d’évaluer l’évolution et de programmer les travaux avant que les dégradations ne deviennent importantes.

Bien choisir son entreprise

Le ravalement représente un investissement conséquent (50 à 150 euros par m² selon les prestations). Choisissez une entreprise sérieuse présentant des références vérifiables, une assurance décennale en cours de validité et, si possible, la certification RGE.

Comparez au moins trois devis détaillés précisant les surfaces, les techniques utilisées, les matériaux de marque, les délais d’exécution et les garanties offertes. Méfiez-vous des prix anormalement bas qui cachent souvent des prestations bâclées ou des matériaux de qualité médiocre.

Profiter du ravalement pour isoler

Un ravalement constitue l’occasion idéale pour isoler vos façades par l’extérieur. Le coût de l’échafaudage étant déjà engagé, le surcoût de l’isolation devient marginal par rapport aux économies d’énergie réalisées et aux aides financières disponibles.

L’ITE offre de nombreux avantages : suppression des ponts thermiques, conservation de la surface habitable, amélioration du confort été comme hiver, réduction des factures énergétiques de 25 à 30%, valorisation du bien immobilier.

Vérifier les autorisations avant de commencer

Avant tout début de travaux, assurez-vous d’avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires. Commencer un chantier sans déclaration préalable ou permis de construire expose à des sanctions lourdes : amende de 1 200 euros par m² de façade, obligation de remise en état initial, impossibilité de vendre le bien tant que la mise en conformité n’est pas réalisée.

Conservez précieusement tous les documents : récépissé de dépôt de déclaration préalable, autorisation délivrée par la mairie, avis de l’ABF le cas échéant. Ces pièces vous seront demandées lors d’une vente ou en cas de litige.

Conclusion

Le ravalement de façade n’est pas un simple coup de peinture mais une obligation légale encadrée par une réglementation précise. En France et dans la Drôme, les propriétaires doivent maintenir leurs façades en bon état, généralement avec un ravalement complet tous les 10 ans.

Cette obligation s’accompagne de formalités administratives variables selon l’ampleur des travaux : dispense d’autorisation pour un ravalement à l’identique, déclaration préalable en cas de modification d’aspect, permis de construire pour les transformations importantes. Le non-respect de ces obligations expose à des sanctions financières et des contraintes de mise en conformité.

Pour réussir votre ravalement dans la Drôme, retenez ces points essentiels :

Vérifiez votre obligation : Consultez le PLU de votre commune et vérifiez si un arrêté fixe une périodicité de ravalement. Inspectez régulièrement l’état de vos façades pour anticiper les besoins.

Respectez les autorisations : Déposez une déclaration préalable pour toute modification d’aspect. Consultez l’ABF dans les secteurs protégés. Ne commencez jamais les travaux avant d’avoir reçu l’autorisation.

Profitez des aides : Un ravalement avec ITE peut être financé jusqu’à 70% par les aides (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, CEE). Faites appel à un artisan RGE pour en bénéficier.

Choisissez la qualité : Sélectionnez une entreprise qualifiée comme GV Rénovation qui connaît les spécificités du climat drômois et les exigences réglementaires locales.

Anticipez en copropriété : En immeuble collectif, inscrivez le ravalement à l’ordre du jour suffisamment tôt pour réunir la majorité nécessaire et organiser le financement.

Un ravalement bien réalisé embellit votre cadre de vie, protège votre patrimoine, améliore votre confort thermique et valorise votre bien immobilier. En respectant les obligations réglementaires, vous vous assurez une tranquillité d’esprit et la pérennité de votre investissement.

GV Rénovation vous accompagne dans toutes les démarches, de la constitution du dossier d’autorisation à la réalisation des travaux, en passant par l’obtention des aides financières. Notre expertise du ravalement de façade dans la Drôme garantit un